La nature est fantaisiste, cela ne fait aucun doute quand on regarde le panda : le grand ours chat 大熊猫.
Le panda, cet ours noir et blanc vivant dans un environnement à dominante verte et ayant des prédateurs naturels (autres que l’homme je veux dire), n’a apparemment pas besoin de se camoufler pour autant. Et puis noir et blanc, quoi de plus salissant? Tous ceux qui ont ou ont eu des chats savent qui rien ne se voient plus que des poils blancs sur du noir, que des poils noirs sur du blanc!
Mal planqué, le panda doit alors avoir un taux de natalité élevé pour compenser, me direz-vous. Et bien non, le panda se reproduit très peu, seulement 3 jours de fécondité par an pour la femelle. Et le petit panda à la naissance est une petite crevette d’une centaine de grammes sans pelage et dont les yeux restent fermés jusqu’au 45ème jours.
Mais alors veut-il vraiment survivre?
On peut aussi se poser cette question quand on observe son alimentation. Il mange quasi-exclusivement du bambou – qu’il tient grâce à un sixième doigt opposable, une sorte de pouce qui est une convergence évolutive d’un de ses os du poignet, une petite fantaisie de plus! Mais revenons à son alimentation. Le bambou étant une plante assez pauvre en énergie, le panda doit passer près de 14h par jour à manger! Il n’a d’ailleurs pas un système digestif particulièrement adapté pour la digestion de la cellulose qui compose principalement le bambou.
Le bambou étant une plante tout à fait fantaisiste elle-aussi! Sa floraison synchronisée à travers une région, voire le monde entier, provoque le dessèchement et la mort des plants de bambou qui mettront une dizaine d’années à se reconstituer. Heureusement pour le panda, cette floraison est très rare, pouvant aller jusqu’à tous les 100 ans pour certaines espèces.
Malgré toutes ces embûches à sa survie, le panda est là, grand champion, même si l’homme a bien failli le faire disparaître en détruisant son environnement. L’espèce a traversé le temps pour notre plus grand bonheur. Merci pour cette fantaisie!